dimanche 6 février 2011

Le Biscuit Mousseline



Simple à réaliser, aussi léger que son nom l'indique, il se prête de bonne grâce à toutes sortes de fantaisies d'accompagnement.
Avec la crème renversée dont nous parlerons plus tard, c'est une des premières recettes à laquelle je me suis essayée et je dois avouer que je fus moi-même surprise du résultat.

Imaginez une jeune mariée dans la cuisine de son petit appartement londonien en janvier ou février 1959. Elle feuillette un livre tout neuf et se demande par quoi commencer. Tout est beau, tout semble très bon mais elle n'a aucune expérience en matière de cuisine et encore moins en pâtisserie, sauf pour ce qui est de la dégustation bien sûr mais cela ne constitue pas vraiment une référence de cordon-bleu !
C'est peut-être le nom "Mousseline" qui a retenu son attention; pour ce qu'il évoque de léger, d'aérien, comme le tissu presque impalpable de certains foulards.
Va pour le Biscuit Mousseline donc. Elle l'accompagnera d'une crème vanillée et d'une salade de fruits en conserve. Avec un peu de chance et d'application elle devrait s'en sortir...

Il fut en effet réussi, fort apprécié et maintes fois refait. C'est une de ces "bonnes pâtes" qui aime autant la compagnie des crèmes anglaises ou pâtissières que celle de la mousse au chocolat ou même de la chantilly avec des fraises quand la saison s'y prête.

Ce matin pourtant, au moment de l'entreprendre j'ai éprouvé un peu de l'ancienne appréhension d'autrefois. Mina avait apporté son appareil photo, et tout en buvant une bonne tasse de thé nous parlions de ce blog sur lequel mon gâteau allait se trouver exposé.
Et si je le ratais, si mon vieux four toujours docile décidait brusquement de faire des siennes, si...
Tout s'est finalement bien déroulé, mais j'avoue avoir poussé un petit soupir de soulagement quand il a été démoulé, déposé sur son plat et "mis en scène" à côté du carnet sur lequel je note, semaine après semaine, les desserts que je réalise, et les petits "trucs" ou réflexions qu'ils m'inspirent.



Voulez-vous la recette ?

Pour 4 parts :

2 oeufs à température ambiante
150 gr de sucre en poudre
50 gr de farine
50 gr de fécule
1/2 sachet de levure chimique
2 petites pincées de sel fin.
Facultatif : de l'extrait de vanille ou 1 sachet de sucre vanillé ou même des zestes de citron.

Préchauffer le four à 170°C
Beurrer un moule pas trop grand et assez profond.
(Le mien est un simple bol en inox de 17cm de diamètre et de 8cm de haut)

Battre ensemble les jaunes d'oeufs et le sucre jusqu'à ce qu'ils blanchissent.
Facultatif : Ajouter la vanille, le sucre vanillé ou les zestes de citron.
Mélanger et tamiser la farine, la fécule, la levure, et un peu de sel.
( j'ai pris l'habitude d'ajouter un petite pincée de bicarbonate alimentaire pour faciliter la levée de mes gâteaux, mais la recette d'origine ne le mentionne pas).
Battre les blancs en neige très ferme avec une autre petite pincée de sel.

Verser le mélange de farine dans les jaunes d'oeufs blanchis, en deux ou trois fois, en mélangeant soigneusement.
Vous obtiendrez une pâte assez épaisse et collante, c'est normal.
"Détendre" cette pâte avec une ou deux cuillères de blancs en neige pour l'assouplir.
Ajouter le reste des blancs en plusieurs fois en mélangeant doucement, de manière à ne pas les faire retomber.

Verser la pâte dans le moule.
Enfourner et laisser cuire 30 à 40mn.
Attendre que le biscuit soit tout à fait refroidi pour le démouler en passant un lame de spatule tout autour pour le décoller.

Si vous voulez le garnir d'une crème ou d'une mousse (aux fruits, au chocolat), vous gagnerez à le préparer la veille au soir, de sorte qu'il sera plus facile à découper (dans ce cas vous l'envelopperez dans un linge blanc et propre et vous le laisserez dans le four refroidi).

Conseils à l'usage des débutantes :

Choisissez toujours des produits de première qualité : du sucre et du beurre extra-fins, une farine de marque etc... c'est le premier principe pour réussir de bonnes pâtisseries. Mieux vaut ne réaliser qu'un dessert de temps en temps avec d'excellents ingrédients que de risquer des déconvenues fréquentes avec des matières à bas prix.
Comme on aimait à le dire autrefois : "Le bon marché est toujours trop cher". Cela reste tout à fait vrai pour la pâtisserie.


Bonne semaine, donnons-nous rendez-vous dimanche prochain pour une autre recette !
Granny Smith.

Suzy Parker et Robin Talersall - 1957 - Photo Richard Avedon

2 commentaires:

  1. j'aime bien aussi l'histoire qui accompagne la recette !
    Mp

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  2. meme remarque ! j'aime beaucoup vos articles !

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